La crise du lait peut être évitée si ...
Le vice-président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche, Nasser Amdouni, a déclaré, dans Midi Show de ce vendredi, que la période de pic de la production laitière est terminée et "nous sommes sur le versant descendant de la courbe".
Il a ajouté : "Certes, nous traversons des difficultés, mais nous ne pouvons pas parler de crise du secteur, surtout si des décisions sérieuses et audacieuses sont prises".
Et de poursuivre : « Le citoyen doit aussi éviter la surconsommation, car cela crée une pénurie de certaines denrées. La crise du lait est quantitative par rapport à la consommation, qui peut diminuer... Nous devrons, peut-être, recourir au stock stratégique estimé, à 29 millions de litres y compris l’inventaire technique, qui est inférieur à celui de l’année dernière en raison des années de sécheresse persistantes".
Amdouni a expliqué que le nombre de vaches laitières est passé de 685 000 vaches en 2000, à 388 000. «Il faut donc inciter les jeunes à investir dans ce créneau pour assurer son renouvellement, en plus de favoriser une augmentation de la productivité", a-t-il préconisé.
Il a, également, souligné la nécessité de revoir le prix de référence à la production, précisant que selon une étude préparée par l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche et approuvée par le ministère de l'Agriculture, le coût du litre de lait se situe à un peu moins de deux dinars. Le prix de vente au public peut quant à lui rester tel quel, si le Fonds de compensation couvre la différence, tout en garantissant que le lait subventionné soit destiné uniquement aux citoyens et non aux cafés et aux restaurants.